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Spectacle historique sur la période Renaissance par l'Association Autour de Léonardo dans les jardins du Château d'Ecouen
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| François 1er | 
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| Henri II | 
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| Colporteur XVIéme siècle | 


Chabot porte à son adversaire un coup au jarret,
qui tranche le muscle. La Châtaigneraie s'effondre.
Renaissance : Le Château de François 1er
FontainebleauFrançois Ier décide de faire édifier un logis de style  Renaissance à l'emplacement du château féodal, permettant ainsi de moderniser un  pied-à-terre proche de la vallée de Bière, le roi prétextant lui-même  choisir cet endroit pour la chasse des bêtes « rousses et noires ». Il fait  raser la précédente construction, à l'exception du donjon et d'une partie de la  courtine nord, et fait appel à des artistes italiens pour assurer la  construction et la décoration de son palais. C'est ainsi que sont édifiés un  bâtiment dessinant la cour Ovale et un autre situé sur la basse cour ouest, tous  deux reliés par une galerie. François Ier vient chasser à Fontainebleau,  accompagné de sa cour et de sa favorite, la duchesse d'Étampes, délaissant ainsi  plus ou moins le château de Blois, et annonçant le retour progressif de la cour  dans les environs de Paris. Plusieurs conducteurs de travaux se succèdent durant son  règne : Florimond de Champeverne, secrétaire et valet de chambre du roi, est  nommé en 1528 conducteur[11] jusqu'à sa mort en 1531. Pierre Paule dit  l'Italien, présent dès 1528, ancien concierge du château de Moulins, valet de  chambre de Louise de Savoie, dirige ensuite les travaux jusqu'à sa mort en 1535.  Il est remplacé par acte du 21 avril 1543 par un conducteur particulier, Salomon  des Herbaines, tapissier du roi, garde des meubles et tapisseries, qui présente  l'avantage de résider sur place et travaille en collaboration avec Pierre des  Hôtels, notaire, secrétaire et valet de chambre du roi ; il décède en  1557.
Plusieurs conducteurs de travaux se succèdent durant son  règne : Florimond de Champeverne, secrétaire et valet de chambre du roi, est  nommé en 1528 conducteur[11] jusqu'à sa mort en 1531. Pierre Paule dit  l'Italien, présent dès 1528, ancien concierge du château de Moulins, valet de  chambre de Louise de Savoie, dirige ensuite les travaux jusqu'à sa mort en 1535.  Il est remplacé par acte du 21 avril 1543 par un conducteur particulier, Salomon  des Herbaines, tapissier du roi, garde des meubles et tapisseries, qui présente  l'avantage de résider sur place et travaille en collaboration avec Pierre des  Hôtels, notaire, secrétaire et valet de chambre du roi ; il décède en  1557. Triboulet fou du Roi François 1er
Triboulet fou du Roi François 1er
Les noms des architectes du château sont, quant à eux, plus hypothétiques : Sebastiano Serlio, pour sa part, se voyait offrir le 27 décembre 1541 l'assurance de 400 livres par an pour « son état de peintre et d'architecte au fait de ses édifices et bastiments au dit lieu de Fontainebleau ». Il apparaît néanmoins que son apport au sein de l'édifice reste limité. D'autres noms ont été avancés pour identifier l'architecte qui officia sous le règne de François Ier. Si Gilles Le Breton a effectivement travaillé sur le projet du château, il n'en est pas le créateur. Le Rosso ou Girolamo della Robbia qui a proposé des décors pour la porte Dorée, peuvent eux aussi figurer parmi les architectes potentiels. Les constructions successives du règne de François Ier, notamment pour la cour du Cheval Blanc, sont elles aussi relativement hypothétiques : les ailes basses sud et ouest de la susdite cour auraient été terminées en 1527, et les ailes basses nord l'année suivante. Le pavillon des Armes aurait été achevé vers 1530, tandis que la moitié sud du logis, le pavillon des Poêles et les bâtiments de la galerie d'Ulysse dateraient d'après 1535. La fin du règne de François Ier, décédé en 1547, aurait vu le remplacement de la chapelle.
 Le roi souhaite faire de Fontainebleau un foyer de l'art  de la Renaissance : il collectionne les objets d'art, commande des œuvres sur la  mythologie, fait venir d'Italie des antiques. Il reçoit des tableaux de la part  du pape, collectionne des œuvres de maîtres italiens (La Joconde et La Vierge  aux rochers de Léonard de Vinci, la Sainte-Famille, Saint-Michel, et la Belle  Jardinière de Raphaël) et fait venir des moules de statues romaines (Laocoon,  Apollon du Belvédère...) afin de couler des bronzes. Pour la décoration du  château, il commet Rosso Fiorentino qui réalise le pavillon de Pomone, le  pavillon des « Poesles », la galerie Basse (tous détruits) et surtout la galerie  François-Ier (1534-1540). Giorgio Vasari désigne Fontainebleau comme la «  Nouvelle Rome »[2] et son école est renommée dans toute l'Europe de l’Ouest.  François Ier constitue dans le château une importante bibliothèque, ancêtre de  la bibliothèque nationale. Le château de Fontainebleau reçoit, entre le 4 et le  27 décembre 1536, la visite de Jacques V d'Écosse, futur époux de Madeleine de  France. C'est en 1539 que François Ier reçoit à Fontainebleau Charles Quint et  lui fait visiter son palais, entre le 24 et le 30 décembre[12]. Ronsard se fera  l'écho du faste déployé au château par l'écriture de quelques vers  :
Le roi souhaite faire de Fontainebleau un foyer de l'art  de la Renaissance : il collectionne les objets d'art, commande des œuvres sur la  mythologie, fait venir d'Italie des antiques. Il reçoit des tableaux de la part  du pape, collectionne des œuvres de maîtres italiens (La Joconde et La Vierge  aux rochers de Léonard de Vinci, la Sainte-Famille, Saint-Michel, et la Belle  Jardinière de Raphaël) et fait venir des moules de statues romaines (Laocoon,  Apollon du Belvédère...) afin de couler des bronzes. Pour la décoration du  château, il commet Rosso Fiorentino qui réalise le pavillon de Pomone, le  pavillon des « Poesles », la galerie Basse (tous détruits) et surtout la galerie  François-Ier (1534-1540). Giorgio Vasari désigne Fontainebleau comme la «  Nouvelle Rome »[2] et son école est renommée dans toute l'Europe de l’Ouest.  François Ier constitue dans le château une importante bibliothèque, ancêtre de  la bibliothèque nationale. Le château de Fontainebleau reçoit, entre le 4 et le  27 décembre 1536, la visite de Jacques V d'Écosse, futur époux de Madeleine de  France. C'est en 1539 que François Ier reçoit à Fontainebleau Charles Quint et  lui fait visiter son palais, entre le 24 et le 30 décembre[12]. Ronsard se fera  l'écho du faste déployé au château par l'écriture de quelques vers  :
« Quand verrons-nous par tout  Fontainebleau
De chambre en chambre aller les mascarades...  » Le fils de François Ier, le roi de France Henri II,  complète le château avec une salle de bal et une chapelle, reliées à l'édifice  par la célèbre galerie François-Ier, qui fait face à l'étang des Carpes. Il  nomme Philibert Delorme pour vérifier et visiter le château le 3 avril 1548,  date à laquelle la suite des travaux lui est confiée. C'est ainsi qu'une grande  partie du château actuel voit le jour, dont la salle de bal. C'est à  Fontainebleau que naissent les enfants de Henri II et de Catherine de Médicis,  les futurs rois François II (19 janvier 1544) et Henri III (19 septembre 1551)  ainsi qu'Élisabeth de France (2 avril 1545), Claude de France (12 novembre  1547), Louis de France (3 février 1549), François d'Alençon (18 mars 1555) et  les jumelles Victoire et Jeanne (24 juin 1556).
Le fils de François Ier, le roi de France Henri II,  complète le château avec une salle de bal et une chapelle, reliées à l'édifice  par la célèbre galerie François-Ier, qui fait face à l'étang des Carpes. Il  nomme Philibert Delorme pour vérifier et visiter le château le 3 avril 1548,  date à laquelle la suite des travaux lui est confiée. C'est ainsi qu'une grande  partie du château actuel voit le jour, dont la salle de bal. C'est à  Fontainebleau que naissent les enfants de Henri II et de Catherine de Médicis,  les futurs rois François II (19 janvier 1544) et Henri III (19 septembre 1551)  ainsi qu'Élisabeth de France (2 avril 1545), Claude de France (12 novembre  1547), Louis de France (3 février 1549), François d'Alençon (18 mars 1555) et  les jumelles Victoire et Jeanne (24 juin 1556). Deux jours après la mort d'Henri II en 1559, Catherine de  Médicis remercie Philibert Delorme, protégé de Diane de Poitiers, et confie les  travaux au Primatice qui devient surintendant des maisons royales le 12 juillet  1559. Le 17 juillet, le contrôleur général des bâtiments de France, Jean  Bullant, est remplacé par François Sannat. C'est à cette époque que Niccolo  dell'Abate décore le château. À la mort du Primatice, le 14 septembre 1570,  celui-ci est remplacé par Tristan de Rostaing. Jean Bullant finit par revenir à  Fontainebleau et est nommé auprès de Rostaing le 3 août 1571 comme architecte  conducteur des travaux. À la mort de Jean Bullant en octobre 1578, le chantier  est confié par Henri III à Baptiste Androuet du Cerceau.
Deux jours après la mort d'Henri II en 1559, Catherine de  Médicis remercie Philibert Delorme, protégé de Diane de Poitiers, et confie les  travaux au Primatice qui devient surintendant des maisons royales le 12 juillet  1559. Le 17 juillet, le contrôleur général des bâtiments de France, Jean  Bullant, est remplacé par François Sannat. C'est à cette époque que Niccolo  dell'Abate décore le château. À la mort du Primatice, le 14 septembre 1570,  celui-ci est remplacé par Tristan de Rostaing. Jean Bullant finit par revenir à  Fontainebleau et est nommé auprès de Rostaing le 3 août 1571 comme architecte  conducteur des travaux. À la mort de Jean Bullant en octobre 1578, le chantier  est confié par Henri III à Baptiste Androuet du Cerceau.
 Pendant le règne des trois fils d'Henri II (François II,  Charles IX et Henri III), le château de Fontainebleau est moins habité, les  monarques lui préférant le Louvre, ou encore les demeures du Val de Loire comme  Amboise ou Blois. Le château est néanmoins le théâtre d'une assemblée de  notables réunis du 21 au 31 août 1560 pour résoudre les questions religieuses  qui troublent le royaume et aboutissant à la convocation des États Généraux. Le  31 janvier 1564, Charles IX et Catherine de Médicis reçoivent les ambassadeurs  du pape, de l'empereur et du roi d'Espagne en vue d'une négociation afin que la  France revienne sur l'édit de pacification d’Amboise.
Pendant le règne des trois fils d'Henri II (François II,  Charles IX et Henri III), le château de Fontainebleau est moins habité, les  monarques lui préférant le Louvre, ou encore les demeures du Val de Loire comme  Amboise ou Blois. Le château est néanmoins le théâtre d'une assemblée de  notables réunis du 21 au 31 août 1560 pour résoudre les questions religieuses  qui troublent le royaume et aboutissant à la convocation des États Généraux. Le  31 janvier 1564, Charles IX et Catherine de Médicis reçoivent les ambassadeurs  du pape, de l'empereur et du roi d'Espagne en vue d'une négociation afin que la  France revienne sur l'édit de pacification d’Amboise.

LA MÉDECINE AU XVIe SIÈCLE
LE STATUT DE MÉDECIN            
Au seizième siècle, les médecins ne jouissent pas d'une aura aussi respectable qu'actuellement. Cependant, le médecin a un statut supérieur au chirurgien et au barbier. Chacune de ces catégories ayant des attributions strictement délimitées.          
        
MÉTHODES EMPLOYÉES            
            
A cette époque, le médecin utilise encore des méthodes philologiques, et non pas expérimentales. Syphilis La médecine se définit comme "la pratique de la philosophie naturelle sur le corps humain".
On ''se rend maître de la science médicale'' contenue dans les livres d'HIPPOCRATE et de GALIEN.
Sur ce plan là, Rabelais a l'avantage de pouvoir lire directement dans le texte grec d'origine, qui est la référence ultime. D'où son succès.
En réalité, on combat les maladie à l'aide d'une pharmacopée très diverses, à la croisée entre les remède de bonne femme et les recherches des alchimistes. La syphilis par exemple (illustration ci-contre) se combat avec du VIF ARGENT, du bois de gayac, d'esquine, salsepareille, ou par une application d'antimoine vitrifié. La poudre de Mercure s'utilise contre les bubons.
                                                       Anatomie au XVIéme siècle                                                        
     
LES ÉTUDES
            
         
MONTPELLIER est la capitale française de l'enseignement médical. A cette époque, pas de Cité Universitaire : les étudiants vivent soit dans les couvents avec les moines, soit dans des collèges groupés par nations.
Les études sont de trois ans et se décomposent en deux ans et demi de scolarité à Montpellier, et six mois de pratique à l'extérieur. Quand le candidat a terminé ce cycle il affronte les examens bloqués en fin d'études.
Le premier de ces examens est le baccalauréat. Sa durée est de quatre heures.
Après le baccalauréat, l'étudiant fait trois cours publics dans lesquels il lit et commente des textes médicaux. Les élèves sont tenus d'y assister et plus tard, ils attesteront sur le diplôme des cours que le candidat a bien effectué son travail. Rabelais fit sensation à cette occasion auprès des ses confrères en lisant directement le texte Grec d'Hippocrate
Après quoi se déroule l'examen dit PER INTENTIONEM ADIPISCENDI LICENTIAM . L'étudiant soutient quatre thèses de deux jours en deux jours sur des sujets donnés seulement la veille. La durée de chaque soutenance est d'une heure au minimum.
Viennent ensuite les POINTS RIGOUREUX. Cet examen a lieu de midi à quatre heures et porte sur deux sujets tirés au sort un jour plus tôt. L'un de ces sujets doit avoir trait à une maladie, l'autre est un l'un des aphorismes d'Hippocrate. En plus de ces questions imposées, l'étudiant doit encore répondre à toutes celles qui peuvent lui être posées par des maîtres et les licenciés. Enfin vient la licence, huit jours après. C'est une cérémonie purement extérieure où l'évêque, ou son vicaire général, remet à l'étudiant le diplôme de son nouveau grade. Deux professeurs sont tenus d'être présents à la cérémonie.
L'étudiant passe alors un engagement envers l'université: Le Paranymphe. Il s'agit d'une sorte de cérémonie allégorique en vertu de laquelle les nouveaux licenciés " épousent " la faculté au sein de laquelle ils vont être admis. Un assez grand nombre d'étudiants se contentent de la licence. C'était ceux qui, se sentant peu de disposition pour l'enseignement se vouaient à une pratique modeste. Ceux aussi qui, partant pour la province croyaient pouvoir se dispenser d'un titre de plus, quitte à le demander plus tard.
MONTPELLIER est la capitale française de l'enseignement médical. Les étudiants vivent les uns dans les couvents avec les moines, les autres dans des collèges groupés par Nations.
Les études sont de trois ans et se décomposant en deux ans et demi de scolarité à Montpellier même, et six mois de pratique à l'extérieur. Quand le candidat a terminé ce cycle il affronte les examens bloqués en fin d'études.
Le premier de ces examens est le baccalauréat. Sa durée est de quatre heures. Après le baccalauréat, l'étudiant fait trois cours publics dans lesquels il lit et commente des textes médicaux. Les élèves sont tenus d'y assister et plus tard, ils attesteront sur le diplôme des cours que le candidat a bien rempli son pensum.
L'examen dit PER INTENTIONEM ADIPISCENDI LICENTIAM est le suivant. L'étudiant soutient quatre thèses de deux jours en deux jours sur des sujets donnés seulement la veille. La durée de chaque soutenance est d'une heure au minimum.
Viennent ensuite les POINTS RIGOUREUX. Cet examen, exceptionnellement, se déroule dans la chapelle ST MICHEL de Notre Dame Des Table. Il a lieu de midi à quatre heures et porte sur deux sujets tirés au sort un jour plus tôt. L'un de ces sujets doit avoir trait à une maladie, l'autre est un l'un des aphorismes d'Hippocrate. En plus de ces questions imposées, l'étudiant doit encore répondre à toutes celles qui peuvent lui être posées par des maîtres et les licenciés. Enfin vient la licence, huit jours après. C'est une cérémonie purement extérieure où l'évêque, ou son vicaire général, remet à l'étudiant, dans la Salle L'Evêque, le diplôme de son nouveau grade. Deux professeurs sont tenus d'être présents à la cérémonie.
L'étudiant passe alors un engagement envers l'Université: Le Paranymphe. Il s'agit d'une sorte de cérémonie allégorique en vertu de laquelle les nouveaux licenciés " épousent " la faculté au sein de laquelle ils vont être admis.
Un assez grand nombre d'étudiants se contentent de la licence. C'était ceux qui, se sentant peu de disposition à l'enseignement se vouaient à une pratique modeste. Ceux aussi qui, partant pour la province croyaient pouvoir se dispenser d'un titre de plus, quitte à le demander plus tard.
Anatomie du XVIéme siècle
       
Le Licencié est tenu de lire pendant deux ans dans l'école. Après quoi, il aborde les TRIDUANES qui se déroulent trois jours durant, matin et soir, une heure au moins chaque fois. Il s'agit d'un examen supplémentaire qui permet d'accéder au grade suprême: le doctorat.
Celui-ci, l'ACTUS TRIUMPHALIS a lieu au milieu de la foule des postulants.
Les étudiants payaient pour leurs frais d'études anatomiques 40 sols la première année, 20 sols la seconde, et les vétérans, seulement 10. Obtenir un cadavre pour la dissection posait un sérieux problème. Aux débuts de la médecine, ceux-ci étaient dérobés au cimetière. Ce fut un grand succès quand des étudiants de Bologne, accusés et jugés pour ces vols de cadavres furent acquittés. Après, on ferma les yeux. Un contemporain Italien de RABELAIS, BÉRANGIO, s'était fait une réputation pour avoir disséqué plus de cent cadavres, mais à ce moment, la dissection était tolérée dans toutes les écoles de médecine italiennes. Pas en France. Raison pour laquelle la dissection faite par RABELAIS passe pour un événement. Rabelais
Rabelais
            
CÉLIBAT DES MÉDECINS      
        
Au début, la Faculté était presque exclusivement composée d'ecclésiastiques. Mais les laïques y vinrent de plus en plus nombreux. Au XIVème siècle, le Pape HONORIUS 3 interdit aux prêtres d'exercer la médecine. Par une sorte de contradiction, la Faculté, tout en mettant des entraves à l'admission des prêtres exigeait cependant de ses bacheliers licenciés la rigoureuses observation du célibat. Ainsi, Charles de MEAUREGARD, doyen en 1443 , s'étant marié trois ans après sa nomination fut déchu de tous ses titres parce qu'il s'était marié avec une veuve. Se marier avec une veuve était une circonstance aggravante, car d'après les idées de l'époque, cela constituait une sorte de bigamie du côté de la femme. (voir Charivaris)
La devise des médecins Montpelliérains: EXPERIMENTA RERUM MAGISTRA
L’expérience seule est maîtresse de la vérité.
Rabelais s'en gausse gentiment, en faisant remarquer par Panurge interposé que les médecins "font leur expérience à force de morts". Léonard de Vinci
Léonard de Vinci
   
LES ÉCOLES MÉDICALES AU SEIZIÈME SIÈCLE  
        
On trouve un courant GALENIQUE (du nom de GALIEN,) qui reste fondé sur l'autorité du médecin grec, mais corrige le galénisme scolastique. Le prestige de la médecine galénique s'affirme chez Rabelais qui réédite en 1532 les aphorismes de GALIEN.
La médecine HERMÉTIQUE (mot qui n'apparaît qu'en 1610 avec le sens de "relatif à l'alchimie") s'inspire du christianisme ésotérique ou de la KABBALE. Elle a réalisé de nombreuses découvertes, notamment dans le domaine des narcotiques, et a sélectionné les plantes médicinales.
On trouve aussi la médecine SPAGIRIQUE dont Paracelse est le principal représentant. Cette médecine repose sur quatre piliers : l'astronomie, l'alchimie, la philosophie et la vertu. Partant d'une distinction entre microcosme et macrocosme qui ont pour principe de conservation vitale, Paracelse croit découvrir cinq causes de maladie: l'astrale, la vénéneuse, c'est à dire due à l'alimentation, la naturelle, la spirituelle, et la divine. Chaque maladie pouvant affecter cinq formes différentes, il existe donc cinq pestes, cinq jaunisses et ainsi de suite....
Bien que l'influence astrale ne s'exerce pas directement mais par l'intermédiaire de leur exhalaison qui peut attaquer l'élément malade, nos sept organes sont assimilables aux sept corps célestes: le cerveau est comparable à la lune, Mars au foie humain, etc..
Non homogène, l'œuvre de Paracelse est à la fois vitaliste, astrologique, hermétique et chimiatrique. Le vautour de la Peste
Le vautour de la Peste
                        
            
LA PESTE est la plus crainte des maladies mortelles On la décline en : Fièvre pestilente. Fièvre Méphitique. Coqueluche (sorte de Peste, selon la nature du VENIN de la maladie). La Suette est une sorte de Peste. La Bosse soins au bois de gayacaussi. Le Charbon: idem. La Pourpre: idem.
La LÈPRE a deux causes : la Cause Primitive ou la cause héréditaire. C'est ce qui se dit à l'époque.
La Cause Antécédente est attribuée à l'air des pays trop chauds froids etc...
La Cause Conjointe, elle, est imputable à la contagion incurable, car c'est un chancre universel. Les LADRES blancs, appelés Cachots, Cagots, Capots, qui ne présentent aucun indice de lèpre par dehors.
Les ladres sont considérés comme SALACES, on les disait atteints de SATYRIASIS.
Une forme de Choléra est appelée TROUSSE-GALANT.
LES FIÈVRES
La Fièvre Tierce est due à la bile
La Fièvre Quarte se fait de l'humeur mélancolique.
QUELQUES MÉDICAMENTS UTILISES
D'après l'auteur contemporain Michel RAGON, RABELAIS à ses patients prescrivait la diète, des fulmigations de mercure, des pilules d’aloes, du genièvre râpé, des décoctions de gaïac, de bois d’esquille et de salsaparilla. “
A cette époque contre la peste on utilise des lotions de vinaigre et comme cure préservative, l'odeur du bouc. La frigidité féminine se guérit par une infusion de fourmis volantes (!). L'impuissance masculine, elle, se traite en assaisonnant les repas de sel de lézard
La panacée universelle est "la poudre de sympathie" composée de vitriol calciné
La "poudre d'oribu" dont parle Rabelais venait de la chandelle de résine
Petite SUPERSTITION amusante (!), mais révélatrice de l'époque : On croit que la corde d'un pendu protège des maux de tête.
©Rémi Morel 
http://www.renaissance-france.org

En ces premiers jours de l'été, à Paris, la grande ville encombrée des chantiers d'embellissement voulus par le souverain, l'heure est à la réjouissance. Un grand concours de princes et de seigneurs des deux sexes s'y trouve rassemblé pour célébrer la paix enfin advenue entre la France et l'Espagne, sous la forme de noces destinées à la sceller : Elisabeth, l'aînée des filles du roi, épouse par procuration, via le duc d'Albe ici présent, Philippe II d'Espagne, le 22 juin à Notre-Dame, sous les yeux du duc Emmanuel-Philibert de Savoie, arrivé la veille de Bruxelles pour célébrer ses fiançailles avec Marguerite, dernière fille de François Ier et veuve du duc de Berry, qui n'a pas moins de 36 ans. Durant six jours, au Louvre et surtout à l'hôtel des Tournelles, résidence préférée de la famille royale, se succèdent ces divertissements. Dans la soirée du 28 juin est signé le contrat de mariage de Marguerite et d'Emmanuel-Philibert. Pareil événement ne saurait aller sans de nouvelles fêtes, celles que préfère le roi Henri, parfait chevalier : les tournois.
Le terrain a été préparé. A la hauteur de l'hôtel des Tournelles, non loin de l'actuelle place des Vosges, la rue Saint-Antoine est dépavée afin de ménager une piste sablée d'une centaine de mètres, divisée dans sa longueur par une double barrière, en sorte que les jouteurs ne puissent s'entrechoquer frontalement, le jeu consistant à faire mordre la poussière au partenaire par un coup de lance bien ajusté dans la poitrine. Tout autour de la lice ont été installées des tribunes en bois richement tapissées, ornées des armes de France, d'Espagne et de Savoie. Les joutes, qui ont lieu l'après-midi, attirent en effet des centaines de spectateurs. Les mercredi 28 et jeudi 29 juin, roi et princes ont rivalisé de vaillance, Henri l'emportant sur tous les autres.
C'est le troisième jour que se joue le drame, dans une mise en scène  fastueuse et tragique sur laquelle les récits se multiplièrent. Le roi  doit encore participer à trois courses formant une partie, comme la  règle en dispose pour chaque jouteur. François de Scépeaux, maréchal de  Vieilleville et écuyer du roi, lui lace son armure et lui enfile  l'armet, ce casque à visière mobile. Un premier assaut oppose Henri II à  Jacques de Savoie, duc de Nemours, puis un second à François de Guise,  qui tous deux ont le bon goût d'avoir le dessous. Se présente alors, de  passage à Paris, Gabriel de Lorges, comte de Montgomery, fils du  capitaine des archers de la garde écossaise. Ce garçon de 29 ans est un  guerrier apprécié du roi. Laissons parler Vieilleville, témoin le plus  proche :     « Tous deux se choquent à outrance et rompent dextrement leur bois »,     c'est-à-dire leur lance, ce qui vaut match nul.     « M. de Vieilleville, auquel il appartenait de courir, se  présente et veut entrer en lice ; mais le roi le pria de le laisser  faire encore cette course contre le jeune Lorges, car il voulait avoir  sa revanche, disant qu'il l'avait fait branler et quasi quitter les  étriers. »     Le maréchal tente de le dissuader, Montgomery de s'excuser, rien n'y  fait. Il peut être alors 5 heures du soir. Les héros sont fatigués,  mais le puissant tempérament du roi l'emporte. Il enfourche le  Malheureux, destrier turc que lui a offert Emmanuel-Philibert. A son  casque et à sa lance, panache et flammes aux couleurs noir et blanc,  celles, comme toujours, de sa vieille maîtresse Diane de Poitiers,  presque sexagénaire, assise dans la tribune royale tout près de la reine  Catherine de Médicis. A l'entrée en lice des jouteurs, stupeur dans  l'assistance : alors qu'à chaque course     « toutes les trompettes et clairons sonnent et fanfarent sans cesse, à tue tête et étour-dissement d'oreilles, elles se turent  toutes coies, sans aucunement sonner ».
Présage lugubre dont croit se souvenir Vieilleville. N'empêche. Les  deux cavaliers s'élancent, les longues lances de frêne calées à  l'horizontale touchent chacune l'adversaire et se brisent  incontinent. Mais ce maladroit de Montgomery, au lieu de jeter la sienne  aussitôt et de dégager, continue sa course le tronçon baissé,     « et en courant rencontre la tête du roi, duquel il donna droit devant la visière, que le coup haussa, et lui creva un oeil ».     Henri s'affaisse sur l'encolure de son cheval et tombe au bout de la  piste dans les bras du grand écuyer Claude de Boissy et de  Vieilleville,     « leur disant avec parole fort faible qu'il était mort ».     Pas encore, hélas pour lui. L'agonie du roi, qui dura neuf jours,  fut d'une horreur exemplaire. Les deux plus illustres chirurgiens du  temps, André Vésale, appelé de Bruxelles, et Ambroise Paré, retirèrent  de l'oeil droit des éclats de bois longs de dix centimètres. Paré se  procura quatre têtes de criminels fraîchement exécutés,     « contre lesquelles on cognait le tronçon par grand force au pareil côté qu'il était entré dedans celle du roi »,     pour constater que chaque fois le cerveau était atteint. Aucun  espoir, donc, de guérison. Henri II eut le temps de faire une belle mort  : ayant fait savoir à Montgomery consterné qu'il ne lui en voulait pas,  il écrivit quelques lettres et se confessa dévotement. Le dimanche 9  juillet, raconta l'évêque de Toulon Jérôme de La Rovère dans son sermon  d'obsèques,     « lui survint une grosse sueur, qui lui dura presque jusqu'au  lendemain lundi, qu'il demanda et prit fort révéremment la sainte  onction. Et ainsi garni de toutes les marques de bon et vrai chrétien,  rendit l'esprit à Dieu ».   
Dieu, justement, qu'avait-il voulu signifier par ce désastre ?  L'explication par le hasard était la moins recevable par les  contemporains. On s'aperçut bientôt que le coup était prévisible, prévu  même. En 1555, Nostradamus a présenté au roi un recueil de ses centuries  où l'on lit :     « Le lion jeune le vieux surmontera/En champ bellique par  singulier duelle/Dans cage d'or les yeux lui crèvera/Deux classes une,  puis mourir mort cruelle. »     On n'est pas plus clair. Un an plus tard, l'évêque et astrologue  italien Luca Gaurico fit savoir au roi qu'il devait éviter un duel qui  risquait de lui attirer une blessure à la tête. La nuit précédant le  jour fatal, un rêve a prévenu la reine Catherine, qui supplie son époux  de renoncer à sa dernière partie. Vieilleville n'est pas en reste. Il  aurait dit au roi, en l'armant :     « Je jure le Dieu vivant qu'il y a plus de trois nuits que je ne  fais que songer qu'il vous doit arriver quelque malheur aujourd'hui. »
 Beaucoup de protestants, qui gagnent du terrain en dépit de la vie  dure que leur mène Henri II, ont une autre interprétation. La paix  conclue en avril au Château-Cambrésis avec l'Espagne toute catholique  n'annonce pour eux rien de bon. De fait, le 2 juin, l'édit royal  d'Ecouen ordonne de     « procéder à l'expulsion,  punition et correction des hérétiques ».     Le 10 juin, au cours de la séance royale du Parlement, le conseiller  Anne du Bourg, acquis à la Réforme, s'est indigné que l'adultère et la  débauche ne soient pas poursuivis, alors que l'on persécute des  personnes qui n'ont commis d'autre crime que de lire l'Évangile à leur  façon. Le roi, furieux, a ordonné son arrestation - il sera brûlé en  décembre -, et c'est précisément Gabriel de Montgomery qui a été chargé  de l'embastiller. N'est-ce pas justice divine qu'Henri soit frappé des  mêmes mains qui ont enchaîné un véritable chrétien ? La mort d'un roi de  France est un signe. Avec  lui disparaissait     « le beau »     XVIe siècle. Les guerres de Religion pouvaient  commencer
Beaucoup de protestants, qui gagnent du terrain en dépit de la vie  dure que leur mène Henri II, ont une autre interprétation. La paix  conclue en avril au Château-Cambrésis avec l'Espagne toute catholique  n'annonce pour eux rien de bon. De fait, le 2 juin, l'édit royal  d'Ecouen ordonne de     « procéder à l'expulsion,  punition et correction des hérétiques ».     Le 10 juin, au cours de la séance royale du Parlement, le conseiller  Anne du Bourg, acquis à la Réforme, s'est indigné que l'adultère et la  débauche ne soient pas poursuivis, alors que l'on persécute des  personnes qui n'ont commis d'autre crime que de lire l'Évangile à leur  façon. Le roi, furieux, a ordonné son arrestation - il sera brûlé en  décembre -, et c'est précisément Gabriel de Montgomery qui a été chargé  de l'embastiller. N'est-ce pas justice divine qu'Henri soit frappé des  mêmes mains qui ont enchaîné un véritable chrétien ? La mort d'un roi de  France est un signe. Avec  lui disparaissait     « le beau »     XVIe siècle. Les guerres de Religion pouvaient  commencer