La ville sous la Renaissance

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dimanche 22 août 2010

Spectacle Historique au Château d'Ecouen La liaison d'Henri II avec Fillipa Duci


Henri II en 1536



Avant Diane de Poitiers.....


La liaison d'Henri II avec Fillipa Duci


Le 11 novembre 1537, au soir de la prise de la ville de Moncalieri sur les Impériaux, le dauphin Henri, le futur Henri II, fête la victoire chez un écuyer piémontais. Et dans les bras de la sœur de son hôte, la belle Filippa Duci. De cette brève liaison va naître au cours de l'été suivant une petite fille : Diane de France.

Au début de 1537, durant la guerre qui oppose la France et l'Empire, François 1er et Charles Quint, le dauphin Henri, le futur Henri II, a fait ses premières armes en Picardie. A l'automne, le roi a reporté toute son attention sur les opérations d'Italie et a rejoint Lyon avec toute son armée. Son objectif est de contrer les Impériaux dans le Piémont, où les places de Turin et de Pignerol sont menacées. Le 8 octobre, le duc Anne de Montmorency a été nommé lieutenant général de Sa Majesté dans le Piémont. Sa mission est d'accompagner l'avant-garde et d'être le chef d'état major du dauphin, à qui a été confié le commandement théorique.

Le 23 octobre, l'avant-garde royale quitte Besançon. Après avoir forcé le Pas de Suse, elle dégage, assez aisément, Turin et Pignerol. Le 10 novembre, elle est devant la petite ville de Moncalieri, occupée par un des généraux de l'Empereur, le marquis Del Vasto. Le lendemain en fin de journée, grâce à l'arrivée des renforts aux ordres de Martin du Bellay, la place tombe.

Comme bon nombre de ses compagnons, le dauphin est grisé par la facilité de la conquête. Les heures pénibles passées dans les marais de la vallée du Pô, "en bataille, la plupart du temps de l'eau jusqu'aux genoux, sans boire et sans manger, et néanmoins toujours escarmouchant", ainsi que le relate Montmorency, ne sont plus qu'un mauvais souvenir. Soldats et capitaines n'ont désormais qu'une idée en tête : profiter de la victoire, jouir des plaisirs que leur offre la ville conquise et succomber aux charmes des belles italiennes, consentantes ou non.

Gian Antonio Duci, l'un des écuyers piémontais, originaire de Moncalieri, invite le dauphin à partager la joie des retrouvailles familiales dans sa maison et lui présente sa sœur Filippa. Loin de son épouse, Catherine de Médicis, restée à Fontainebleau, le prince n'imagine pas se priver d'une aventure galante : séduit par la jeune fille, il finit la nuit dans ses bras. Tout à son plaisir, le dauphin se soucie bien peu de la belle Filippa, rencontre de hasard et compagne d'un soir. Dès le lendemain matin, il prend la tête de ses troupes pour rejoindre son père et le gros de l'armée à Carignan.

Au terme de cette équipée, François 1er a toutes les raisons d'être satisfait : il a repris la Savoie et le Piémont, et envisage de s'en servir comme monnaie d'échange pour que Charles Quint lui cède le Milanais. La brève liaison du dauphin et de Filippa Duci aurait pu être bien vite oubliée. Mais quelques semaines plus tard, le maréchal René de Montmorency, resté à Moncalieri, apprend que la Piémontaise est enceinte.

Sitôt qu'il apprend la nouvelle, le futur Henri II exulte. Le voilà enfin rassuré sur sa virilité! Après quatre ans de mariage avec Catherine de Médicis, il n'a toujours pas d'enfant, et les mauvaises langues de la Cour ne se privent pas d'évoquer un "défaut de conformation". Cette grossesse prouve qu'il est normal, tout à fait capable de procréer, et cela le soulage d'un grand poids. Peut-être est-ce pour cette raison qu'il se soucie de l'avenir de l'enfant à naître. Des ordres sont immédiatement donnés pour veiller sur Filippa Duci et pourvoir à son entretien jusqu'à la naissance du bébé. Au cours de l'été 1538, la jeune femme met au monde une petite fille. Après l'accouchement, elle est généreusement dotée, mais doit se retirer dans un couvent, où elle restera jusqu'à la fin de sa vie. Son enfant lui est enlevée et ramenée à la Cour de France, où elle va être élevée. La petite fille est légitimée et baptisée Diane, en hommage à Diane de Poitiers, veuve de Louis de Brézé, comte de Maulévrier et grand sénéchal de Normandie, qui est depuis peu la maîtresse du dauphin, de vingt ans son cadet. Le choix de ce prénom ne manque pas de faire jaser. On va même jusqu'à prétendre que l'aventure piémontaise du prince est une fable et que la grande sénéchale est la mère de l'enfant!

La plus affligée reste Catherine de Médicis : n'ayant pas donné d'héritier à son époux, elle est accusée d'être stérile, et il est question de la renvoyer en Italie. Ce n'est que près de six ans plus tard, le 19 janvier 1544, qu'elle donnera naissance à un premier fils, le futur François II, aîné de dix enfants.

© cliannaz@free.fr

samedi 21 août 2010

Spectacle Historique au Château d'Ecouen "Anne de Montmorency" vidéo du spectacle

La Vidéo du Final






Spectacle Historique au Château d'Ecouen "Anne de Montmorency"
organisé chaque printemps dans le parc du Musée de la Renaissance


Le public est guidé par un colporteur qui narre l'histoire du XVIéme siècle lors des 13 tableaux du parcours, vous irez de scène en scène à travers le parc du château à la rencontre de la France à l'époque de la Renaissance avec François 1er et Léonard de Vinci, Henri II, Catherine de Médicis,Diane de Poitiers,Louise de Savoie.Vous assisterez aux scènes de le campagne,de la ville,du monastère,du couronnement d'Henri II,du coup de Jarnac,du retour de captivité d'Henri II,au tournoi de chevalerie ou Henri II sera mortellement blessé,des jongleurs, des combats à l'épée et des animations diverses qui vous enchanterons durant ce spectacle qui dure plus de 2h15.

vendredi 20 août 2010

Spectacle Château d'Ecouen Le tableau du coup de Jarnac du 10 juillet 1547



















Le Tableau du coup de Jarnac dans le spectacle du Château d'Ecouen



L'AFFAIRE DU "COUP DE JARNAC" (10 juillet 1547)



Le 10 juillet 1547, pour laver son honneur, Guy Chabot, seigneur de Montlieu, défie François de Vivonne, seigneur de La Châtaigneraie.Mais, l'un appartenant au parti de la duchesse d'Étampes, maîtresse de feu François 1er, et l'autre à celui de Diane de Poitiers, favorite d'Henri II, la querelle

entre particuliers va être l'occasion d'un règlement de comptes entre les clans qui s'affrontent à la Cour. Ce duel judiciaire aura un dénouement inattendu et vaudra à la botte secrète du "coup de Jarnac" de rester dans les annales. Au début de l'année 1547, François de Vivonne, seigneur de La Châtaigneraie, raconte à qui veut l'entendre que Guy Chabot, seigneur de Montlieu, est au

mieux avec sa belle-mère, Madeleine de Puy Guyon. Calomnie, affirme l'offensé qui, indigné qu'on fasse courir le bruit qu'il puisse être l'amant de sa belle-mère demande réparation. Mais il s'agit plus que de médisance, et du fait du statut de ces protagonistes à la Cour, l'affaire va tourner au règlement de comptes entre clans. La Châtaigneraie, grand sénéchal du Poitou, filleul et enfant d'honneur de

François 1er, est le favori du dauphin, le futur Henri II. Guy Chabot est le fils du baron Charles de Jarnac, gouverneur capitaine de La Rochelle, et le neveu de l'amiral Philippe Chabot de Brion; mais, il est surtout, par son mariage avec Louise de Pisseleu, le beau-frère de la duchesse d'Etampes, maîtresse de François 1er. Contrairement à son père, Henri II, peu après son avènement, en mars 1547, donne son aval pour qu'un duel soit organisé entre La Châtaigneraie et Chabot. Si ce dernier entend laver son honneur, il espère néanmoins éviter un drame et demande à Diane de Poitiers d'intervenir pour que le combat soit annulé. Mais la maîtresse du nouveau roi refuse, voyant là l'occasion d'humilier la duchesse d'Étampes et de lui signifier que la mort de François 1er marque bel et bien la fin de son "règne". La Châtaigneraie sera son champion et Chabot celui de sa rivale : la querelle entre particuliers est devenue une affaire d'État. En avril, les adversaires se voient désigner des parrains François de Guise, duc d'Aumale pour La Châtaigneraie, le grand écuyer Claude Gouffier, sieur de Boissy, pour Chabot. Le connétable Anne de Montmorency est chargé d'arbitrer le combat, qui se déroulera à l'orée de la forêt de Saint Germain en Laye. Le 10 juillet, au matin,

la foule se presse pour assister à la rencontre : depuis le règne de Saint Louis,c'est la première fois que le roi autorise l'épreuve du jugement de Dieu et un duel judiciaire à mort. Toute la Cour est là, impatiente de voir les combattants en découdre. Dans la tribune royale, Henri II a pris place entre la reine Catherine de Médicis et Diane de Poitiers.Escorté par trois cents jeunes gens vêtus de satin blanc, La Châtaigneraie se présente sur la lice sous les vivats de la foule. Grand, fortement charpenté et musclé, d'une adresse redoutable à l'exercice des armes, il est considéré comme l'un des quatre meilleurs jouteurs du royaume.Chabot, accompagné de seulement quelques compagnons en habit noir, ne semble avoir aucune chance de l'emporter.Monsieur de Boissy a le choix des armes : malgré une réclamation du duc d'Aumale et avec l'aval du tribunal des armes, il opte pour de lourdes épées et un massif bouclier. Dès que le roi donne le signal de l'affrontement, les combattants se précipitent l'un vers l'autre, échangent de violents coups d'estoc et de taille.Plus léger et plus vif, Chabot esquive et pare les attaques avec adresse.Soudain, alors qu'il semble tout près d'être défait, il porte à son adversaire un coup au jarret, puis un second au même endroit, qui tranche le muscle. La Châtaigneraie

s'effondre.Henri II est abasourdi; Diane de Poitiers enrage; Catherine de Médicis dissimule

mal sa satisfaction.Chabot s'avance vers la tribune royale et "donne" La Châtaigneraie au roi, refusant de le mettre à mort, comme le règlement du duel lui en laisse le droit.

Dans la foule, partisans du vainqueur et du vaincu en viennent aux mains.Mais les juges déclarent la "botte de Jarnac" régulière : Chabot a loyalement défait son adversaire. Henri II le confirme en proclamant : "Vous avez fait votre devoir.Votre honneur doit vous être rendu".La Châtaigneraie mourra peu après, victime d'une hémorragie et du dernier duel judiciaire autorisé par un souverain.

A la suite de cette pénible affaire, Henri II ne réprimera pas pour autant cette pratique meurtrière, et, impuissant à empêcher la noblesse d'y recourir, continuera à la tolérer.


© 2002 cliannaz@noos.fr


UN COUP REGULIER


Guy de Chabot a porté à son adversaire une botte secrète qui lui a été enseignée par

le maître d'armes italien Caize. Bien qu'inhabituel (on s'attaque alors plutôt au visage et à la poitrine) et que La Châtaigneraie en ignore la parade, le coup est régulier.Tous les témoins conviennent que le combat s'est déroulé loyalement, et le mémorialiste Pierre de Brantôme, neveu du vaincu, le soulignera dans son "Discours sur les duels".Ce duel a donné lieu à l'expression "coup de Jarnac", qui désigne à l'origine un coup imprévu et adroit. En 1771, le dictionnaire de Trévoux en a détourné le sens pour figurer une action déloyale, voire un assassinat.Au XIXème siècle, dans son Dictionnaire de la langue française, Emile Littré a rétabli l'expression dans son acceptation non péjorative : "Le coup fut trouvé habile et fort loyal, mais l'usage lui a donné un sens odieux : coup porté en traître".


© 2002 cliannaz@noos.fr





Chabot porte à son adversaire un coup au jarret,

qui tranche le muscle. La Châtaigneraie s'effondre.

mercredi 18 août 2010

Spectacle Château d'Ecouen Renaissance Historique les auberges et tavernes au XVIéme siècle


AUBERGES ET TAVERNES AU XVIe SIÈCLE


DU TEMPS POUR SOI

















Jusqu'au XVème Siècle, la plus grande partie de la population française n'a jamais connu de temps de loisir. Même le soi-disant temps libre est utilisé à travailler chez soi, pour le Seigneur ou pour l'Eglise.

Au début du seizième siècle, la population s'est globalement enrichie, et les gens ont donc plus de temps pour eux-mêmes.

Cela est principalement du au progrès technologique, (artisanat plus efficace, outils plus performants) à la désuétude du système féodal, et à l'accroissement des moyens de transport.

Tous ces facteurs permettent une meilleure distribution des biens et de la richesse.

Les gens commencent alors à passer une partie de leur temps dans les Tavernes.

L'EGLISE ET LA TAVERNE

La Taverne devient au XVIe le véritable centre social alternatif à l'Eglise. Une sournoise guerre d'influence entre curé et tavernier commence. Dans les campagnes, les femmes se

retrouvent souvent à l'Eglise, et les hommes dans la Taverne, qui deviendra notre fameux "café". Les deux espaces sont souvent situés l'un en face de l'autre, irréductibles, de chaque côté de la
place du village.

Cette guerre de position va durer quatre cents ans, jusqu'à la fin du vingtième siècle, qui verra l'avènement de la Télévision et la désertification des églises. .

Les femmes ne sont cependant pas bannies des tavernes. Hommes et femmes y célèbrent ensemble toutes sortes de cérémonies et de fêtes. On fête les naissances, les dons de pain bénit, la fin des
vendanges ou des moissons, la fête du saint patron du village. On y boit sec, on y mange à l'occasion un "cochon raisonnable " (Rabelais).

Mais aussi on y célèbre et organise des mariages et des funérailles, avec l'aide de curés itinérants, à la grande fureur des curés résidents. L'Eglise fera intervenir la Loi pour déclarer

ces cérémonies illégales. Mais l'idée Réformée d'un contact direct avec Dieu est à mettre en parallèle avec la fonction religieuse de cet espace social profane.

TAVERNE, LIEU DE PERDITION

Les tavernes sont aussi regardées avec désapprobation par l'Eglise, car les jeux sont encouragés par les patrons qui fournissent des dés, des cartes et différents jeux de table.

A l'extérieur, on y trouve aussi communément des jeux de boules et des pistes de tir à l'arc (papegai) dans la cour, les allées, ou entre les maisons. Aussi les tavernes ont très vite une réputation de lieux pour toutes sortes d’activités criminelles ou illégales.

Bien des servantes arrondissent leurs gages en exerçant occasionnellement leurs talents dans un domaine plus intime.

Comme beaucoup de clients, les paysans surtout, payent en nature (un animal,
un bien, des produits de la ferme) les taverniers sont accusés de recel et de trafic d'objets de provenances douteuses. Les aubergistes jouent aussi le rôle de
prêteurs sur gage.

A une époque où le voyageur étranger est examiné avec suspicion (l’habitant du village d'à côté est considéré comme un "étranger", et ceux d'autres pays comme provenant d'une autre planète) un endroit tel que l'auberge, qui est le passage obligé de l'étranger, doit forcément avoir un relent de coupe-gorge. Certains aubergistes étaient d'ailleurs de collusion avec des détrousseurs en tout genre.

Dans certaines villes, il est interdit aux natifs du lieu de pénétrer dans les auberges, sur le motif qu'elles encouragent la débauche et la dépense injustifiée des salaires.

A PARIS


PARIS compte évidemment de très nombreuses auberges ou tavernes telles que La POMME DE PIN, l'auberge du CASTEL, de LA MADELEINE, de LA MULE.

Mais traditionnellement le Parisien, surtout s'il est peu fortuné, ce qui est le cas des étudiants, préfère faire la fête dans les auberges situées aux marges de la ville, au-delà des barrières de l'octroi puisque le vin n'y est pas taxé.

C'est d'ailleurs ce qui fera la fortune et la réputation des fameux "cabarets" de la colline de Montmartre.

©Remi Morel